Ca commence comme une histoire à la Amazon ou à la Apple. Si Jeff Bezos, patron du premier site marchand au monde, a commencé à vendre ses premiers ouvrages dans son garage ou que feu Steve Jobs a fabriqué son premier ordinateur lui aussi dans un garage, c’est dans une cuisine que les premiers cours ont débuté dans ce qui est aujourd’hui l’école gérée par l’association la Plume.
Les activités de la Plume se déroulent actuellement dans une vieille maison à la sortie de Valence, ville drômoise à 100 km au sud de Lyon. Cette maison va être détruite. La Plume, qui n’en est pas propriétaire, doit quitter les lieux.
C’était là l’occasion de passer à la vitesse supérieure : la construction d’un centre islamique from scratch, comme disent les informaticiens, c’est-à-dire à partir de zéro. Après l’achat d’un terrain, il faudra construire ceci.
Le bâtiment a été pensé et dessiné par un architecte qui explique ses choix dans une vidéo que la Plume a mis en ligne lundi.
Voici la vidéo.
Il faut noter un point qui n’apparaît pas dans cette vidéo : la Plume a réussi le tour de force de réunir toutes les sensibilités qui traversent la communauté musulmane de Valence et mieux encore les anciens et les plus jeunes. C’est remarquable, car loin des discours vaseux que l’on répète à l’envi sur l’union, la Plume a réussi cette union autour d’un projet fédérateur. C’est là une excellente nouvelle tant les postures partisanes ralentissent parfois, voire anéantissent, les projets utiles à tous.
Pour soutenir le projet et faire un don, cliquez sur le lien suivant, vous serez dirigé vers Paypal.fr : http://associationlaplume.fr/dons.
Ca commence comme une histoire à la Amazon ou à la Apple. Si Jeff Bezos, patron du premier site marchand au monde, a commencé à vendre ses premiers ouvrages dans son garage ou que feu Steve Jobs a fabriqué son premier ordinateur lui aussi dans un garage, c’est dans une cuisine que les premiers cours ont débuté dans ce qui est aujourd’hui l’école gérée par l’association la Plume.
Les activités de la Plume se déroulent actuellement dans une vieille maison à la sortie de Valence, ville drômoise à 100 km au sud de Lyon. Cette maison va être détruite. La Plume, qui n’en est pas propriétaire, doit quitter les lieux.
C’était là l’occasion de passer à la vitesse supérieure : la construction d’un centre islamique from scratch, comme disent les informaticiens, c’est-à-dire à partir de zéro. Après l’achat d’un terrain, il faudra construire ceci.
Le bâtiment a été pensé et dessiné par un architecte qui explique ses choix dans une vidéo que la Plume a mis en ligne lundi.
Voici la vidéo.
Il faut noter un point qui n’apparaît pas dans cette vidéo : la Plume a réussi le tour de force de réunir toutes les sensibilités qui traversent la communauté musulmane de Valence et mieux encore les anciens et les plus jeunes. C’est remarquable, car loin des discours vaseux que l’on répète à l’envi sur l’union, la Plume a réussi cette union autour d’un projet fédérateur. C’est là une excellente nouvelle tant les postures partisanes ralentissent parfois, voire anéantissent, les projets utiles à tous.
Pour soutenir le projet et faire un don, cliquez sur le lien suivant, vous serez dirigé vers Paypal.fr : http://associationlaplume.fr/dons.
Selon la météo des mosquées, suivi des projets de mosquées en cours en France établi par le site Trouvetamosquee.fr, il y aurait plus de 123 projets en cours, pour un coût total estimé à plus de 200 millions d’euros.
Les mosquées ou les centres islamiques à construire coûtent souvent plusieurs millions d’euros. Cet argent, les associations musulmanes en charge de ces projets ne l’ont pas. Dans l’immense majorité des cas, ce sont les fidèles qui sont sollicités, ainsi que les riverains de la mosquée et des quartiers alentours. Cette participation des fidèles est importante, mais insuffisante. D’où l’importance de trouver d’autres sources de financement.
A Charleville-Mézières, les responsables de l’association en charge de la mosquée, l’AMCCA (association de la mosquée et du centre culturel des Ardennes), ont décidé de recourir aux liens de publicité Google, les Google Adwords.
Google Adwords offre la possibilité à tout annonceur d’afficher sa publicité sur le moteur de recherche Google, mais aussi sur les sites qui intègrent des annonces Adsense. Cette publicité est optimisée grâce à un ciblage par mots-clés. On choisit toute une série de requêtes spécifiques.
Dans le cas de l’AMCCA, ce sont des termes autour de la religion musulmane et des musulmans. L’annonce se présente comme cela.
Lorsque l’on clique sur le lien, on tombe en toute logique sur la page de dons : http://www.amcca.fr/dons.
Ce qui est intéressant ici, au-delà de l’efficacité de la campagne de collecte de dons en elle-même, c’est la recherche de nouvelles sources financements. On ne se contente plus d’arpenter les marchés ni de faire la quête entre deux discours à la mosquée. Espérons que d’autres mosquées agissent en ce sens et explorent elles aussi de nouvelles pistes.
Analyse. Beard & Pride, vous vous souvenez ? C’est le nom insolite d’une agence de communication. Nous l’avons découverte par hasard l’an dernier pendant le mois de ramadan.
En cherchant des nouvelles cet après-midi sur cette agence de communication, nous sommes tombé sur l’une de leurs dernières productions, en l’occurrence un clip vidéo en soutien à un projet de mosquée dans la ville de Bagneux (92). Le voici.
Si le clip nous plaît, nous aimerions faire quelques remarques, en partant du cas concret de Bagneux.
La collecte par l’ultimatum
Un nouveau mode de collecte est apparu depuis quelques mois : la collecte par l’ultimatum. On l’a vu avec la mosquée de Montrouge, puis avec la mosquée de Mantes-la-Ville, suite aux élections municipales, et récemment avec une autre mosquée d’une ville de Seine-Saint-Denis, dont le nom nous échappe.
Cette collecte par l’ultimatum consiste à alerter l’ensemble de la communauté musulmane et de la solliciter en invoquant l’urgence absolue : soit on récolte une énorme somme d’argent en très peu de temps soit on perd et le bien immobilier souhaité et toute ou partie de la somme déjà investie. Si ni la sincérité des porteurs de projet ni l’urgence de la situation ne sont à remettre en cause, il faut quand même se poser des questions sur ce qui est entrain de devenir non pas une exception, mais presque un mode inéluctable de fonctionnement.
Pourquoi inéluctable ? Parce que souvent il est possible d’éviter d’arriver à de telles situations. Comment ? En agissant avec recul et prévision en amont. Aussi superbe que puisse être un bien immobilier, il n’est pas raisonnable de s’engager à l’acheter à un prix élevé si l’on n’a pas l’assurance de pouvoir se donner un délai raisonnable pour récolter l’argent. On ne peut pas se dire : je signe, puis on verra ensuite avec la oumma.
Des millions qui dorment, des banques qui s’enrichissent
Selon le site Trouvetamosquee, il y a 148 projets de mosquées en cours pour une somme engagée de 246 millions d’euros.
Certains projets ont plus de dix ans : en clair, depuis plus de dix ans, certaines mosquées collectent de l’argent auprès des fidèles et donc alimentent leur compte en banque. Cet argent dort et n’est pas fructifié. Il est évident qu’il ne s’agit pas là d’inviter les mosquées à se lancer dans des placements ribawi (à intérêts, usuraires).
Mais quand on a comme la mosquée de Bagneux 1,5 million d’euro sur son compte en banque, il n’est pas inopportun de réfléchir à investir dans des projets rémunérateurs : investir dans des entreprises à court terme (sur 5 ans par exemple), investir dans de l’immobilier à forte rentabilité comme les places de parkings, investir dans les logements étudiants, etc. Investir intelligement de sorte que l’argent soit disponible le jour où les travaux devront débuter.
Les possibilités sont peut-être moindres, mais elles existent. Il est d’autant plus important de s’y intéresser qu’un bon placement permettra, s’il est prolongé, de générer des revenus après l’achèvement de la mosquée et permettre ainsi un autofinancement, qui aura notamment l’avantage de sortir la mosquée d’une dépendance trop fréquente à l’égard du politique.
Or, ces millions d’euros dorment depuis des années dans des banques. Collectivement, les musulmans de France ont beaucoup d’argent. Ils ont même une puissance de feu qui leur permettraient de porter des projets qui profiteront tant à la oumma qu’à la communauté nationale (développement de l’immobilier, création de richesses par l’entrepreneuriat, baisse du chômage, etc.). En lieu et place, on enrichit les banques.
Une communauté solidaire, des actions solidaires
Dernier point et non des moindres. Reprenons le cas de la mosquée de Bagneux. Elle possède 1,5 million d’euros. Il lui manque 1,7 million d’euros. Cet argent existe. Il se trouve pas très loin de Bagneux, dans les villes avoisinantes, dans les départements avoisinants, plus précisément dans d’autres mosquées alentour qui elles aussi collectent depuis des années.
Ne pourrait-on pas imaginer un système qui permettrait à une mosquée qui a atteint un certain seuil (en pourcentage ?) lors de sa collecte de ponctionner une partie de l’argent collectée dans plusieurs autres mosquées pour compléter la somme qui lui manque ? On prévoirait alors pour chaque mosquée construite deux projets attenants générateurs d’argent (un cabinet médical, des appartements), qui permettrait de dégager de l’argent pour rembourser les mosquées qui ont prêté la somme manquante.
Le schéma est grossier. Il faudrait que des financiers et avocats fiscalistes se mettent autour d’une table pour penser un modèle économique viable qui sortirait les mosquées de France de cette situation sclérosée, minée par ce triste paradoxe : les associations de mosquée n’ont jamais autant d’argent dans leurs caisses. Malgré tout, elles peinent toujours autant pour faire aboutir leur projet de construction.
Là encore, ce sont des femmes et des hommes dont nous avons besoin. Pas d’une union fantasmée ou d’une décision politique. Ce sont les hommes qui changent le monde. Particulièrement ceux qui entreprennent, qui prennent des initiatives, le plus souvent à contre-courant.
Chaque année en France, le don de sang permet de soigner un million de malades. Il n’existe à l’heure actuelle aucun produit capable de se substituer au sang humain. Tout le monde sait que l’on peut donner son sang, mais connaissez-vous le déroulement d’une collecte et ses restrictions. Voyons cela ensemble, étape par étape.
L’inscription
Vous devrez vous rendre à la collecte de sang en ayant pris avant un léger petit déjeuner. Une fois sur place, il faut vous inscrire auprès de l’équipe de l’EFS (Etablissement français du sang). On vous remet alors quelques livrets d’information s’il s’agit de votre premier don, un questionnaire pour préparer l’entretien préalable et une feuille à signer pour donner votre accord. Il faut savoir qu’à tout moment chacun peut faire marche arrière. Une pièce d’identité est indispensable.
L’entretien pré-don
Une fois les documents remplis, vous rencontrez un médecin qui lit le questionnaire, prend votre tension et voit avec vous si le don est possible le jour-même. Il existe plusieurs situations où le don est en effet refusé pour votre sécurité et/ou celle du receveur. Vous ne pourrez pas donner votre sang si votre taux d’hémoglobine est trop faible le jour du don ou si votre tension artérielle trop basse. Il existe différentes contre-indications. Sachez par exemple que vous devez attendre sept jours après un détartrage dentaire ou encore quatre mois après le retour d’un voyage dans un pays dans lequel sévit le paludisme.
Le prélèvement
L’infirmier(e) regarde vos bras afin de trouver un veine assez grosse pour l’aiguille. Parfois, le don est impossible car justement les veines visibles sont trop fines. Une fois la zone à piquer désinfectée, le don débute. Ce n’est pas douloureux et, en fonction du flux, cela dure une dizaine de minutes. On prélève en tout 450 ml de sang.
Le temps de repos
Vous êtes ensuite invités à vous asseoir pour reprendre des forces. Vous devrez manger du sucré afin de ne pas faire un malaise. Il est possible de se sentir un peu faible suite à ce don, durant les heures qui suivent, mais une nouvelle collation vous remettra sur pieds.
Recommandation
En fonction des lieux de collecte, il est possible de demander à ce qu’un infirmier homme prenne en charge les hommes. Généralement, ce sont surtout des infirmières femmes qui sont présentes dans les antennes de l’EFS. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre mosquée. Certaines sont partenaires de l’EFS de leur ville : “Mosquées : don du sang“.
Suite à notre expérience personnelle, nous recommandons aux sœurs de porter des “manchettes” et un vêtement ample au niveau du poignet. Ainsi, il suffira de relever la manche au-dessus du coude, et la manchette couvrira l’avant bras, ne laissant apparaître que l’endroit à piquer.
Nader Lachiheb est à 24 ans fraîchement diplômé de l’école Polytechnique Lille. Tout juste ingénieur en géotechnique et génie civil (bâtiment et travaux publics), Nader souhaite se former plus encore en se spécialisant à travers une formation au Centre des hautes études de la construction (CHEC) située à Arcueil dans le département du Val-de-Marne (94).
Sélectionné pour une campagne de crowdfunding par notre partenaire Easi Up, l’ingénieur étudiant est à quelques dizaines d’euros du succès de sa collecte.
Sur les 6 000 euros souhaités, 5 640 euros ont été en effet collectés. Soit plus que 360 euros à obtenir dans les trois derniers jours de la campagne.
Enfin, trois jours pour récolter la somme de 360 euros ? Allons, allons. Qui peut vraiment croire qu’il faille autant de temps aux lectrices et aux lecteurs d’Al-Kanz.org pour témoigner de leur solidarité ?
D’autant, rappelons-le, que les bourses financées par la plateforme Easi Up le sont, au choix, soit sous forme de dons, soit sous forme de prêts. Autrement dit, vous pouvez très bien non pas donner 10, 20, 100 ou 2 000 euros – somme accordée cette semaine à Nader Lachiheb par un généreux donateur –, mais les prêter pour vous faire rembourser d’ici deux ans maximum.
Bref, nous sommes vendredi, meilleur jour de la semaine. Faites-vous du bien, dépensez pour la cause d’Allah, participez à consolider la oumma. Notons au passage qu’il est possible de participer au-delà de la somme requise.
Islamophobie. Bravo ! Depuis plusieurs semaines, le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) subit des attaques visant non seulement à le discréditer, mais encore à tout bonnement l’éliminer. Il y a en effet en France des esprits chagrins, et malveillants, qui ne veulent pas voir reculer l’islamophobie – que du reste ils nient.
L’efficacité du CCIF à lutter contre cette haine endémique dérange, jusqu’aux associations prétendument antiracistes. C’est ainsi qu’une nébuleuse hétéroclite mène croisade pour faire taire le collectif. En vain, car vous avez été nombreux à témoigner de votre soutien, en devenant adhérent et en participant à la collecte de fonds lancée par le CCIF sur la plateforme HelloAsso.
L’objectif premier de 15 000 euros a été franchi, comme chacun le constate sur la capture d’écran suivante.
Malgré leurs moyens (sites d’information, télévision, etc.), les haineux n’ont pas réussi et ne réussiront jamais à défaire la mobilisation générale : qui peut empêcher chaque individu de soutenir une telle cause ? C’est en cela qu’ensemble nous sommes forts, très forts, puissants.
Etre seul n’est pas un handicap, ne pas agir l’est
C’est pour cette raison qu’il faut continuer à nous mobiliser aux côtés du CCIF. Voilà pourquoi il faut que chacun soit persuadé qu’il n’est jamais seul, qu’il peut agir seul, sans attendre que d’autres agissent avant pour se décider à faire de même : c’est ainsi qu’un don de cinq euros devient finalement quinze mille euros.
Il est très important, même crucial, que chacun de nous se persuade que son action est importante, qu’il ne faut jamais se dire “ça ne sert à rien”, “je suis seul(e), ça ne fonctionnera pas”, etc. Penser ainsi et ne pas agir, c’est signer un chèque en blanc aux malveillants, c’est les autoriser à nuire.
Ne pas agir, même seul, c’est autoriser les malveillants à nuire.
Les 15 000 euros ont donc été atteints. Mais il reste une semaine avant la fin de la campagne. Que dites-vous de mobiliser autour de vous (SMS, Twitter, Facebook, mosquée, amis, famille, etc.) afin qu’au final ce soit le double qui soit récolté, soit 30 000 euros.
Renforcer le CCIF n’est ni superfétatoire ni vain. Il suffit de surfer sur les réseaux sociaux, d’allumer son poste radio ou sa télévision pour se rendre compte ô combien l’islamophobie systématique a explosé. Plus nous nous mobiliserons, plus nous saurons sinon mettre fin, à tout le moins contenir un tant soit peu cette rage haineuse.
N’oubliez pas, en outre, d’adhérer et de faire adhérer un maximum de personnes de votre entourage. Que nul doute que le jour où le CCIF atteindra le seuil des 10 000 adhérents médias et politiques changeront radicalement de ton : http://www.islamophobie.net/adherez.
En France, les musulmans financent leur mosquée sur leurs propres deniers. A l’étape de la construction, ils sont sollicités généralement tous les vendredis : une quête est organisée systématiquement après la prière hebdomadaire qui rassemble beaucoup de monde. Après la construction, lorsqu’il s’agit de couvrir les frais de fonctionnement, cette quête a plutôt lieu une fois par mois.
Construire une mosquée coûte cher, très cher. De fait, les fidèles sont constamment appelés à contribuer. Il faut alors plusieurs années pour réussir à collecter les millions nécessaires à l’édification du lieu de culte. Autant dire que le portefeuille des musulmans est particulièrement sollicité.
A Toulouse, à la mosquée Mirail, les responsables du projet de la future mosquée ont bien conscience de cette réalité, source de lassitude, voire de découragement chez certains fidèles. Sur les quatre millions nécessaires à la construction du lieu de culte, 3,3 millions ont déjà été récoltés.
Pour collecter les 700 00 euros restants, il a été décidé de lancer un kit de communication et de souscription avec goodies (sac, carnet de note et crayon, magnet, etc.) et conseils pour économiser les 20 euros par mois à reverser pendant un an au projet. Voici le kit (si vous lisez cet article sur tablette ou smartphone, cliquez sur le lien suivant : Kit mosquée Mirail – Instagram).
Intéressant, n’est-ce pas ? Si vous souhaitez en savoir plus sur cette initiative, restez sur Al-Kanz. Nous publierons dans les prochains jours in sha’a-Llah une interview des responsables de l’association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF) à l’origine de cette campagne.
“La Brique d’or”, c’est le nom de la campagne de souscription lancée par l’association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF) pour récolter les 720 000 euros restants pour achever les travaux de la grande mosquée de Basso Cambo, à Toulouse. Flyer de présentation, stylo et bloc-notes, magnet, sac, marque-pages, argumentaire pour économiser 20 euros par mois et les reverser au projet, le kit de communication réalisé à cet effet emprunte aux meilleures pratiques professionnelles. Nous avons voulu en savoir plus.
Al-Kanz : Pourriez-vous nous présenter en quelques mots votre projet de mosquée ?
Mosquée du Mirail : C’est avant tout une des maisons d’Allah, première mosquée fondée à Toulouse dans les années 70. En 1977, l’ACCIF qui la gère acheta un local de 35 m², puis débuta une collecte de fonds en 1990 en vue de l’édifice aujourd’hui en construction.
Ce projet prévu pour accueillir jusqu’à quatre mille (4 000) fidèles sur un terrain de 2 500 m² est un complexe plurifonctionnel qui compte trois niveaux (trois salles de prière ouvertes aux hommes et aux femmes, douze salles de classes, une bibliothèque, des bureaux, un espace lecture, etc.). Le bâtiment, respectueux des dernières normes environnementales, devrait être achevé courant 2017 in sha’a-Llah.
Al-Kanz : Un kit de communication pour collecter des fonds en vue de la construction d’une mosquée, c’est sinon inédit à tout le moins rare. Comment vous est venue cette idée ?
Mosquée du Mirail : Nous nous sommes inspirés du principe du parrainage largement utilisé dans le domaine marchand avec un but : mettre en application l’enseignement prophétique selon lequel celui qui est la cause d’une bonne action sera également récompensé, tout comme celui qui l’a accomplie.
Nous proposons aux fidèles de s’engager en devenant de véritables acteurs et en s’appropriant le projet de construction de leur propre mosquée.
Kit de communication de la mosquée du Mirail
Al-Kanz : Il est très difficile généralement de convaincre les associations gérant les mosquées de dépenser de l’argent pour en collecter beaucoup plus. Vous a-t-on reproché de gaspiller l’argent du projet ?
Mosquée du Mirail : Nous remercions Allah de Qui procède tout bien et profitons de l’occasion pour remercier chaleureusement tous les mécènes de cette opération et plus généralement toutes les personnes qui agissent dans l’ombre des actions de la mosquée du Mirail-Toulouse.
Dans Sa Miséricorde infinie, Allah nous a non seulement épargné ce genre de critiques, mais encore facilité le financement de toutes nos actions de communication grâce notamment à des dons de particuliers et d’entreprises, distincts de l’argent collecté pour le projet de construction.
La cellule de communication est exclusivement constituée de bénévoles, souvent professionnels. En outre, le budget qui finance les supports utilisés provient essentiellement de quelques généreux bienfaiteurs et des ventes ponctuelles les vendredis ou les jours spéciaux (vente de boissons, confiserie…).
Al-Kanz : Vous avez lancé votre campagne voilà quelques jours. Même s’il est un peu tôt pour un premier bilan, comment l’initiative est-elle accueillie par les fidèles ?
Mosquée du Mirail : Au-delà de l’aspect purement comptable de l’opération, les sentiments premiers que nous lisons dans les yeux des fidèles sont la satisfaction et la fierté de s’impliquer dans le devenir de leur mosquée. Ils se sentent investis et non plus simplement là à attendre des informations de la part des responsables. Grâce aux actions de parrainage initiées par l’opération “La Brique d’or”, les fidèles ont pu (re)découvrir un voisin, un parent, une connaissance… sous un nouveau jour. Une action comme celle-ci a donné l’occasion d’œuvrer pour un projet noble et d’expérimenter concrètement un des grands principes de notre religion qui est l’appel au bien. Sur ce plan, les retours, sont excellents et motivants pour la suite.
S’agissant des dons, la campagne a bien commencé. Nous espérons réunir les 720 000 euros manquants au projet pour éviter l’arrêt des travaux.
Al-Kanz : Diriez-vous que cette façon de collecter est plus efficace que les traditionnels appels aux dons dans la mosquée ?
Mosquée du Mirail : S’il est un peu tôt pour le dire, il est clair que cela a donné un nouvel élan au projet et nous espérons surtout que cela sera l’occasion pour les uns et les autres non seulement de participer concrètement dans le projet de leur mosquée, mais surtout de la faire vivre et de faire d’elle le centre de leur vie.
Nous sommes dans une démarche d’amélioration continue et, vus les retours actuels, nous ne sommes pas prêts d’arrêter en si bon chemin.
Al-Kanz : Que conseillerez-vous à d’autres associations qui portent le même type de projet et qui voudraient faire comme vous ?
Mosquée du Mirail : Compter sur Allah est un impératif premier, s’entourer de personnes aux compétences diverses un enjeu clé pour tout projet. Les moyens financiers pour de telles actions est un facteur important, mais le facteur humain et l’engagement de nos frères et de nos sœurs le sont tout autant. Pour aller droit au but, il est important de se doter d’outils et de moyens qui ont fait leurs preuves ailleurs. Eviter tant qu’on peut de perdre son temps dans les détails et les on-dit. Pour cela, il ne faut surtout pas négliger la communication interne.
En somme : bonne intention et causes licites, et surtout ne jamais oublier qu’Allah est La cause première de toutes choses !
Al-Kanz : Une mosquée a besoin d’argent toute l’année. Pensez-vous que le tournant professionnel que vous avez pris avec cette campagne doit se généraliser dans toutes les mosquées de France ?
Mosquée du Mirail : La professionnalisation de l’action associative est un enjeu majeur. Avec l’aide du Très-Haut, nous essayons non sans mal de sortir de la posture « amateuriste » du volontariat sans engagement réel qui a souvent marqué et persiste encore à définir l’action associative. Avant tout, pour se détacher de la dépendance des créatures et ne viser que La Face du Seul Créateur, c’est le devoir de chaque musulman de viser l’excellence dans tous ses actes.
Le chemin est encore long pour approcher l’excellence, mais nous tentons avec le peu de moyens dont nous disposons d’améliorer nos pratiques et notre fonctionnement.
Qu’Allah nous facilite le bien là où il est et fasse que nos œuvres premières et dernières Lui soient entièrement vouées.
Après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, les candidats de la primaire de la droite en ont fait un argument de campagne : le financement étranger des mosquées doit cesser. Passons sur l’amalgame entre ces actes terroristes et les musulmans de France.
Des mosquées financées par les fidèles
Qui s’est penché sur la question aura observé que l’immense majorité des mosquées en France recourent au financement que l’on pourrait qualifier sans mal de “financement participatif”. Lorsqu’un projet de construction de mosquée est lancé, c’est en effet la foule des fidèles qui met la main à la poche.
Régulièrement pendant des années, chacun donne ce qu’il peut alimentant une collecte qui, entre la décision de construire le lieu de culte et son inauguration, prendra dix, vingt, parfois trente ans.
Les collectes se font alors le vendredi, après la prière, à l’occasion de chacun des deux aïds, particulièrement pendant le mois de ramadan, etc.
Moins de 1 % de mosquées financées par l’étranger
Interviewée par le site de L’Obs, Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Oise et co-rapporteure, avec André Reichardt (Les Républicains), de la récente commission sur l’organisation de l’islam, revient sur cette question du financement des mosquées.
La sénatrice précise à juste titre que le nombre de mosquées financées par des pays tiers est infime. “Sur 2 500 mosquées en France, une vingtaine seulement a été financée par des organisations ou des Etats étrangers”, indique-t-elle. Soit moins de 1 % des mosquées de France.
Et d’ajouter que “de son côté, Tracfin, un organisme du ministère de l’Économie et des Finances, chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent, vérifie l’origine de toutes les sommes importantes qui pourraient apparaitre sur les comptes de ces associations. Tout cela est bien contrôlé.”
S’en tenant aux faits, sans céder à la démagogie ambiante, Nathalie Goulet rappelle en outre que “contrairement aux idées reçues, l’Arabie saoudite contribue assez peu. Elle le fait en payant directement les factures des associations.”
Moins de 1 % de mosquées sont financées par des organisations ou des pays étrangers. Click To Tweet
Toulouse. Quarante ans. Quarante ans séparent l’achat – en 1977 – de la première salle de prière de 35 m2 achetée 35 000 francs de l’époque des quatre millions d’euros enfin récoltés pour la nouvelle mosquée du Mirail qui devrait ouvrir ses portes à la fin de cette année in sha’a-Llah.
Géré par l’ACCIF (Association cultuelle et culturelle islamique en France), ce projet, né en 1997, est entièrement financé par les fidèles. Ni subventions de l’Etat ou d’un quelconque organisme ni argent de l’étranger – comme c’est du reste le cas pour la quasi-totalité des projets de mosquée en France, on est loin des fantasmes régulièrement véhiculés par médias et politiques.
Dans la vidéo ci-dessous, qui permet de découvrir la mosquée en construction, l’imam Mamadou Daffé dit sa joie et remercie les musulmans pour leur mobilisation.
Visitez le site de la mosquée du Mirail – et continuez de la soutenir – en cliquant sur le lien suivant : www.mosquee-mirail-toulouse.fr.
20 ans ont été nécessaires pour collecter l’argent pour cette nouvelle mosquée. Click To Tweet
Ca commence comme une histoire à la Amazon ou à la Apple. Si Jeff Bezos, patron du premier site marchand au monde, a commencé à vendre ses premiers ouvrages dans son garage ou que feu Steve Jobs a fabriqué son premier ordinateur lui aussi dans un garage, c’est dans une cuisine que les premiers cours ont débuté dans ce qui est aujourd’hui l’école gérée par l’association la Plume.
Les activités de la Plume se déroulent actuellement dans une vieille maison à la sortie de Valence, ville drômoise à 100 km au sud de Lyon. Cette maison va être détruite. La Plume, qui n’en est pas propriétaire, doit quitter les lieux.
C’était là l’occasion de passer à la vitesse supérieure : la construction d’un centre islamique from scratch, comme disent les informaticiens, c’est-à-dire à partir de zéro. Après l’achat d’un terrain, il faudra construire ceci.
Le bâtiment a été pensé et dessiné par un architecte qui explique ses choix dans une vidéo que la Plume a mis en ligne lundi.
Voici la vidéo.
Il faut noter un point qui n’apparaît pas dans cette vidéo : la Plume a réussi le tour de force de réunir toutes les sensibilités qui traversent la communauté musulmane de Valence et mieux encore les anciens et les plus jeunes. C’est remarquable, car loin des discours vaseux que l’on répète à l’envi sur l’union, la Plume a réussi cette union autour d’un projet fédérateur. C’est là une excellente nouvelle tant les postures partisanes ralentissent parfois, voire anéantissent, les projets utiles à tous.
Pour soutenir le projet et faire un don, cliquez sur le lien suivant, vous serez dirigé vers Paypal.fr : http://associationlaplume.fr/dons.
Selon la météo des mosquées, suivi des projets de mosquées en cours en France établi par le site Trouvetamosquee.fr, il y aurait plus de 123 projets en cours, pour un coût total estimé à plus de 200 millions d’euros.
Les mosquées ou les centres islamiques à construire coûtent souvent plusieurs millions d’euros. Cet argent, les associations musulmanes en charge de ces projets ne l’ont pas. Dans l’immense majorité des cas, ce sont les fidèles qui sont sollicités, ainsi que les riverains de la mosquée et des quartiers alentours. Cette participation des fidèles est importante, mais insuffisante. D’où l’importance de trouver d’autres sources de financement.
A Charleville-Mézières, les responsables de l’association en charge de la mosquée, l’AMCCA (association de la mosquée et du centre culturel des Ardennes), ont décidé de recourir aux liens de publicité Google, les Google Adwords.
Google Adwords offre la possibilité à tout annonceur d’afficher sa publicité sur le moteur de recherche Google, mais aussi sur les sites qui intègrent des annonces Adsense. Cette publicité est optimisée grâce à un ciblage par mots-clés. On choisit toute une série de requêtes spécifiques.
Dans le cas de l’AMCCA, ce sont des termes autour de la religion musulmane et des musulmans. L’annonce se présente comme cela.
Lorsque l’on clique sur le lien, on tombe en toute logique sur la page de dons : http://www.amcca.fr/dons.
Ce qui est intéressant ici, au-delà de l’efficacité de la campagne de collecte de dons en elle-même, c’est la recherche de nouvelles sources financements. On ne se contente plus d’arpenter les marchés ni de faire la quête entre deux discours à la mosquée. Espérons que d’autres mosquées agissent en ce sens et explorent elles aussi de nouvelles pistes.
Analyse. Beard & Pride, vous vous souvenez ? C’est le nom insolite d’une agence de communication. Nous l’avons découverte par hasard l’an dernier pendant le mois de ramadan.
En cherchant des nouvelles cet après-midi sur cette agence de communication, nous sommes tombé sur l’une de leurs dernières productions, en l’occurrence un clip vidéo en soutien à un projet de mosquée dans la ville de Bagneux (92). Le voici.
Si le clip nous plaît, nous aimerions faire quelques remarques, en partant du cas concret de Bagneux.
La collecte par l’ultimatum
Un nouveau mode de collecte est apparu depuis quelques mois : la collecte par l’ultimatum. On l’a vu avec la mosquée de Montrouge, puis avec la mosquée de Mantes-la-Ville, suite aux élections municipales, et récemment avec une autre mosquée d’une ville de Seine-Saint-Denis, dont le nom nous échappe.
Cette collecte par l’ultimatum consiste à alerter l’ensemble de la communauté musulmane et de la solliciter en invoquant l’urgence absolue : soit on récolte une énorme somme d’argent en très peu de temps soit on perd et le bien immobilier souhaité et toute ou partie de la somme déjà investie. Si ni la sincérité des porteurs de projet ni l’urgence de la situation ne sont à remettre en cause, il faut quand même se poser des questions sur ce qui est entrain de devenir non pas une exception, mais presque un mode inéluctable de fonctionnement.
Pourquoi inéluctable ? Parce que souvent il est possible d’éviter d’arriver à de telles situations. Comment ? En agissant avec recul et prévision en amont. Aussi superbe que puisse être un bien immobilier, il n’est pas raisonnable de s’engager à l’acheter à un prix élevé si l’on n’a pas l’assurance de pouvoir se donner un délai raisonnable pour récolter l’argent. On ne peut pas se dire : je signe, puis on verra ensuite avec la oumma.
Des millions qui dorment, des banques qui s’enrichissent
Selon le site Trouvetamosquee, il y a 148 projets de mosquées en cours pour une somme engagée de 246 millions d’euros.
Certains projets ont plus de dix ans : en clair, depuis plus de dix ans, certaines mosquées collectent de l’argent auprès des fidèles et donc alimentent leur compte en banque. Cet argent dort et n’est pas fructifié. Il est évident qu’il ne s’agit pas là d’inviter les mosquées à se lancer dans des placements ribawi (à intérêts, usuraires).
Mais quand on a comme la mosquée de Bagneux 1,5 million d’euro sur son compte en banque, il n’est pas inopportun de réfléchir à investir dans des projets rémunérateurs : investir dans des entreprises à court terme (sur 5 ans par exemple), investir dans de l’immobilier à forte rentabilité comme les places de parkings, investir dans les logements étudiants, etc. Investir intelligement de sorte que l’argent soit disponible le jour où les travaux devront débuter.
Les possibilités sont peut-être moindres, mais elles existent. Il est d’autant plus important de s’y intéresser qu’un bon placement permettra, s’il est prolongé, de générer des revenus après l’achèvement de la mosquée et permettre ainsi un autofinancement, qui aura notamment l’avantage de sortir la mosquée d’une dépendance trop fréquente à l’égard du politique.
Or, ces millions d’euros dorment depuis des années dans des banques. Collectivement, les musulmans de France ont beaucoup d’argent. Ils ont même une puissance de feu qui leur permettraient de porter des projets qui profiteront tant à la oumma qu’à la communauté nationale (développement de l’immobilier, création de richesses par l’entrepreneuriat, baisse du chômage, etc.). En lieu et place, on enrichit les banques.
Une communauté solidaire, des actions solidaires
Dernier point et non des moindres. Reprenons le cas de la mosquée de Bagneux. Elle possède 1,5 million d’euros. Il lui manque 1,7 million d’euros. Cet argent existe. Il se trouve pas très loin de Bagneux, dans les villes avoisinantes, dans les départements avoisinants, plus précisément dans d’autres mosquées alentour qui elles aussi collectent depuis des années.
Ne pourrait-on pas imaginer un système qui permettrait à une mosquée qui a atteint un certain seuil (en pourcentage ?) lors de sa collecte de ponctionner une partie de l’argent collectée dans plusieurs autres mosquées pour compléter la somme qui lui manque ? On prévoirait alors pour chaque mosquée construite deux projets attenants générateurs d’argent (un cabinet médical, des appartements), qui permettrait de dégager de l’argent pour rembourser les mosquées qui ont prêté la somme manquante.
Le schéma est grossier. Il faudrait que des financiers et avocats fiscalistes se mettent autour d’une table pour penser un modèle économique viable qui sortirait les mosquées de France de cette situation sclérosée, minée par ce triste paradoxe : les associations de mosquée n’ont jamais autant d’argent dans leurs caisses. Malgré tout, elles peinent toujours autant pour faire aboutir leur projet de construction.
Là encore, ce sont des femmes et des hommes dont nous avons besoin. Pas d’une union fantasmée ou d’une décision politique. Ce sont les hommes qui changent le monde. Particulièrement ceux qui entreprennent, qui prennent des initiatives, le plus souvent à contre-courant.
Chaque année en France, le don de sang permet de soigner un million de malades. Il n’existe à l’heure actuelle aucun produit capable de se substituer au sang humain. Tout le monde sait que l’on peut donner son sang, mais connaissez-vous le déroulement d’une collecte et ses restrictions. Voyons cela ensemble, étape par étape.
L’inscription
Vous devrez vous rendre à la collecte de sang en ayant pris avant un léger petit déjeuner. Une fois sur place, il faut vous inscrire auprès de l’équipe de l’EFS (Etablissement français du sang). On vous remet alors quelques livrets d’information s’il s’agit de votre premier don, un questionnaire pour préparer l’entretien préalable et une feuille à signer pour donner votre accord. Il faut savoir qu’à tout moment chacun peut faire marche arrière. Une pièce d’identité est indispensable.
L’entretien pré-don
Une fois les documents remplis, vous rencontrez un médecin qui lit le questionnaire, prend votre tension et voit avec vous si le don est possible le jour-même. Il existe plusieurs situations où le don est en effet refusé pour votre sécurité et/ou celle du receveur. Vous ne pourrez pas donner votre sang si votre taux d’hémoglobine est trop faible le jour du don ou si votre tension artérielle trop basse. Il existe différentes contre-indications. Sachez par exemple que vous devez attendre sept jours après un détartrage dentaire ou encore quatre mois après le retour d’un voyage dans un pays dans lequel sévit le paludisme.
Le prélèvement
L’infirmier(e) regarde vos bras afin de trouver un veine assez grosse pour l’aiguille. Parfois, le don est impossible car justement les veines visibles sont trop fines. Une fois la zone à piquer désinfectée, le don débute. Ce n’est pas douloureux et, en fonction du flux, cela dure une dizaine de minutes. On prélève en tout 450 ml de sang.
Le temps de repos
Vous êtes ensuite invités à vous asseoir pour reprendre des forces. Vous devrez manger du sucré afin de ne pas faire un malaise. Il est possible de se sentir un peu faible suite à ce don, durant les heures qui suivent, mais une nouvelle collation vous remettra sur pieds.
Recommandation
En fonction des lieux de collecte, il est possible de demander à ce qu’un infirmier homme prenne en charge les hommes. Généralement, ce sont surtout des infirmières femmes qui sont présentes dans les antennes de l’EFS. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre mosquée. Certaines sont partenaires de l’EFS de leur ville : “Mosquées : don du sang“.
Suite à notre expérience personnelle, nous recommandons aux sœurs de porter des “manchettes” et un vêtement ample au niveau du poignet. Ainsi, il suffira de relever la manche au-dessus du coude, et la manchette couvrira l’avant bras, ne laissant apparaître que l’endroit à piquer.
Nader Lachiheb est à 24 ans fraîchement diplômé de l’école Polytechnique Lille. Tout juste ingénieur en géotechnique et génie civil (bâtiment et travaux publics), Nader souhaite se former plus encore en se spécialisant à travers une formation au Centre des hautes études de la construction (CHEC) située à Arcueil dans le département du Val-de-Marne (94).
Sélectionné pour une campagne de crowdfunding par notre partenaire Easi Up, l’ingénieur étudiant est à quelques dizaines d’euros du succès de sa collecte.
Sur les 6 000 euros souhaités, 5 640 euros ont été en effet collectés. Soit plus que 360 euros à obtenir dans les trois derniers jours de la campagne.
Enfin, trois jours pour récolter la somme de 360 euros ? Allons, allons. Qui peut vraiment croire qu’il faille autant de temps aux lectrices et aux lecteurs d’Al-Kanz.org pour témoigner de leur solidarité ?
D’autant, rappelons-le, que les bourses financées par la plateforme Easi Up le sont, au choix, soit sous forme de dons, soit sous forme de prêts. Autrement dit, vous pouvez très bien non pas donner 10, 20, 100 ou 2 000 euros – somme accordée cette semaine à Nader Lachiheb par un généreux donateur –, mais les prêter pour vous faire rembourser d’ici deux ans maximum.
Bref, nous sommes vendredi, meilleur jour de la semaine. Faites-vous du bien, dépensez pour la cause d’Allah, participez à consolider la oumma. Notons au passage qu’il est possible de participer au-delà de la somme requise.
Islamophobie. Bravo ! Depuis plusieurs semaines, le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) subit des attaques visant non seulement à le discréditer, mais encore à tout bonnement l’éliminer. Il y a en effet en France des esprits chagrins, et malveillants, qui ne veulent pas voir reculer l’islamophobie – que du reste ils nient.
L’efficacité du CCIF à lutter contre cette haine endémique dérange, jusqu’aux associations prétendument antiracistes. C’est ainsi qu’une nébuleuse hétéroclite mène croisade pour faire taire le collectif. En vain, car vous avez été nombreux à témoigner de votre soutien, en devenant adhérent et en participant à la collecte de fonds lancée par le CCIF sur la plateforme HelloAsso.
L’objectif premier de 15 000 euros a été franchi, comme chacun le constate sur la capture d’écran suivante.
Malgré leurs moyens (sites d’information, télévision, etc.), les haineux n’ont pas réussi et ne réussiront jamais à défaire la mobilisation générale : qui peut empêcher chaque individu de soutenir une telle cause ? C’est en cela qu’ensemble nous sommes forts, très forts, puissants.
Etre seul n’est pas un handicap, ne pas agir l’est
C’est pour cette raison qu’il faut continuer à nous mobiliser aux côtés du CCIF. Voilà pourquoi il faut que chacun soit persuadé qu’il n’est jamais seul, qu’il peut agir seul, sans attendre que d’autres agissent avant pour se décider à faire de même : c’est ainsi qu’un don de cinq euros devient finalement quinze mille euros.
Il est très important, même crucial, que chacun de nous se persuade que son action est importante, qu’il ne faut jamais se dire “ça ne sert à rien”, “je suis seul(e), ça ne fonctionnera pas”, etc. Penser ainsi et ne pas agir, c’est signer un chèque en blanc aux malveillants, c’est les autoriser à nuire.
Ne pas agir, même seul, c’est autoriser les malveillants à nuire.
Les 15 000 euros ont donc été atteints. Mais il reste une semaine avant la fin de la campagne. Que dites-vous de mobiliser autour de vous (SMS, Twitter, Facebook, mosquée, amis, famille, etc.) afin qu’au final ce soit le double qui soit récolté, soit 30 000 euros.
Renforcer le CCIF n’est ni superfétatoire ni vain. Il suffit de surfer sur les réseaux sociaux, d’allumer son poste radio ou sa télévision pour se rendre compte ô combien l’islamophobie systématique a explosé. Plus nous nous mobiliserons, plus nous saurons sinon mettre fin, à tout le moins contenir un tant soit peu cette rage haineuse.
N’oubliez pas, en outre, d’adhérer et de faire adhérer un maximum de personnes de votre entourage. Que nul doute que le jour où le CCIF atteindra le seuil des 10 000 adhérents médias et politiques changeront radicalement de ton : http://www.islamophobie.net/adherez.
En France, les musulmans financent leur mosquée sur leurs propres deniers. A l’étape de la construction, ils sont sollicités généralement tous les vendredis : une quête est organisée systématiquement après la prière hebdomadaire qui rassemble beaucoup de monde. Après la construction, lorsqu’il s’agit de couvrir les frais de fonctionnement, cette quête a plutôt lieu une fois par mois.
Construire une mosquée coûte cher, très cher. De fait, les fidèles sont constamment appelés à contribuer. Il faut alors plusieurs années pour réussir à collecter les millions nécessaires à l’édification du lieu de culte. Autant dire que le portefeuille des musulmans est particulièrement sollicité.
A Toulouse, à la mosquée Mirail, les responsables du projet de la future mosquée ont bien conscience de cette réalité, source de lassitude, voire de découragement chez certains fidèles. Sur les quatre millions nécessaires à la construction du lieu de culte, 3,3 millions ont déjà été récoltés.
Pour collecter les 700 00 euros restants, il a été décidé de lancer un kit de communication et de souscription avec goodies (sac, carnet de note et crayon, magnet, etc.) et conseils pour économiser les 20 euros par mois à reverser pendant un an au projet. Voici le kit (si vous lisez cet article sur tablette ou smartphone, cliquez sur le lien suivant : Kit mosquée Mirail – Instagram).
Intéressant, n’est-ce pas ? Si vous souhaitez en savoir plus sur cette initiative, restez sur Al-Kanz. Nous publierons dans les prochains jours in sha’a-Llah une interview des responsables de l’association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF) à l’origine de cette campagne.
“La Brique d’or”, c’est le nom de la campagne de souscription lancée par l’association cultuelle et culturelle islamique en France (ACCIF) pour récolter les 720 000 euros restants pour achever les travaux de la grande mosquée de Basso Cambo, à Toulouse. Flyer de présentation, stylo et bloc-notes, magnet, sac, marque-pages, argumentaire pour économiser 20 euros par mois et les reverser au projet, le kit de communication réalisé à cet effet emprunte aux meilleures pratiques professionnelles. Nous avons voulu en savoir plus.
Al-Kanz : Pourriez-vous nous présenter en quelques mots votre projet de mosquée ?
Mosquée du Mirail : C’est avant tout une des maisons d’Allah, première mosquée fondée à Toulouse dans les années 70. En 1977, l’ACCIF qui la gère acheta un local de 35 m², puis débuta une collecte de fonds en 1990 en vue de l’édifice aujourd’hui en construction.
Ce projet prévu pour accueillir jusqu’à quatre mille (4 000) fidèles sur un terrain de 2 500 m² est un complexe plurifonctionnel qui compte trois niveaux (trois salles de prière ouvertes aux hommes et aux femmes, douze salles de classes, une bibliothèque, des bureaux, un espace lecture, etc.). Le bâtiment, respectueux des dernières normes environnementales, devrait être achevé courant 2017 in sha’a-Llah.
Al-Kanz : Un kit de communication pour collecter des fonds en vue de la construction d’une mosquée, c’est sinon inédit à tout le moins rare. Comment vous est venue cette idée ?
Mosquée du Mirail : Nous nous sommes inspirés du principe du parrainage largement utilisé dans le domaine marchand avec un but : mettre en application l’enseignement prophétique selon lequel celui qui est la cause d’une bonne action sera également récompensé, tout comme celui qui l’a accomplie.
Nous proposons aux fidèles de s’engager en devenant de véritables acteurs et en s’appropriant le projet de construction de leur propre mosquée.
Kit de communication de la mosquée du Mirail
Al-Kanz : Il est très difficile généralement de convaincre les associations gérant les mosquées de dépenser de l’argent pour en collecter beaucoup plus. Vous a-t-on reproché de gaspiller l’argent du projet ?
Mosquée du Mirail : Nous remercions Allah de Qui procède tout bien et profitons de l’occasion pour remercier chaleureusement tous les mécènes de cette opération et plus généralement toutes les personnes qui agissent dans l’ombre des actions de la mosquée du Mirail-Toulouse.
Dans Sa Miséricorde infinie, Allah nous a non seulement épargné ce genre de critiques, mais encore facilité le financement de toutes nos actions de communication grâce notamment à des dons de particuliers et d’entreprises, distincts de l’argent collecté pour le projet de construction.
La cellule de communication est exclusivement constituée de bénévoles, souvent professionnels. En outre, le budget qui finance les supports utilisés provient essentiellement de quelques généreux bienfaiteurs et des ventes ponctuelles les vendredis ou les jours spéciaux (vente de boissons, confiserie…).
Al-Kanz : Vous avez lancé votre campagne voilà quelques jours. Même s’il est un peu tôt pour un premier bilan, comment l’initiative est-elle accueillie par les fidèles ?
Mosquée du Mirail : Au-delà de l’aspect purement comptable de l’opération, les sentiments premiers que nous lisons dans les yeux des fidèles sont la satisfaction et la fierté de s’impliquer dans le devenir de leur mosquée. Ils se sentent investis et non plus simplement là à attendre des informations de la part des responsables. Grâce aux actions de parrainage initiées par l’opération “La Brique d’or”, les fidèles ont pu (re)découvrir un voisin, un parent, une connaissance… sous un nouveau jour. Une action comme celle-ci a donné l’occasion d’œuvrer pour un projet noble et d’expérimenter concrètement un des grands principes de notre religion qui est l’appel au bien. Sur ce plan, les retours, sont excellents et motivants pour la suite.
S’agissant des dons, la campagne a bien commencé. Nous espérons réunir les 720 000 euros manquants au projet pour éviter l’arrêt des travaux.
Al-Kanz : Diriez-vous que cette façon de collecter est plus efficace que les traditionnels appels aux dons dans la mosquée ?
Mosquée du Mirail : S’il est un peu tôt pour le dire, il est clair que cela a donné un nouvel élan au projet et nous espérons surtout que cela sera l’occasion pour les uns et les autres non seulement de participer concrètement dans le projet de leur mosquée, mais surtout de la faire vivre et de faire d’elle le centre de leur vie.
Nous sommes dans une démarche d’amélioration continue et, vus les retours actuels, nous ne sommes pas prêts d’arrêter en si bon chemin.
Al-Kanz : Que conseillerez-vous à d’autres associations qui portent le même type de projet et qui voudraient faire comme vous ?
Mosquée du Mirail : Compter sur Allah est un impératif premier, s’entourer de personnes aux compétences diverses un enjeu clé pour tout projet. Les moyens financiers pour de telles actions est un facteur important, mais le facteur humain et l’engagement de nos frères et de nos sœurs le sont tout autant. Pour aller droit au but, il est important de se doter d’outils et de moyens qui ont fait leurs preuves ailleurs. Eviter tant qu’on peut de perdre son temps dans les détails et les on-dit. Pour cela, il ne faut surtout pas négliger la communication interne.
En somme : bonne intention et causes licites, et surtout ne jamais oublier qu’Allah est La cause première de toutes choses !
Al-Kanz : Une mosquée a besoin d’argent toute l’année. Pensez-vous que le tournant professionnel que vous avez pris avec cette campagne doit se généraliser dans toutes les mosquées de France ?
Mosquée du Mirail : La professionnalisation de l’action associative est un enjeu majeur. Avec l’aide du Très-Haut, nous essayons non sans mal de sortir de la posture « amateuriste » du volontariat sans engagement réel qui a souvent marqué et persiste encore à définir l’action associative. Avant tout, pour se détacher de la dépendance des créatures et ne viser que La Face du Seul Créateur, c’est le devoir de chaque musulman de viser l’excellence dans tous ses actes.
Le chemin est encore long pour approcher l’excellence, mais nous tentons avec le peu de moyens dont nous disposons d’améliorer nos pratiques et notre fonctionnement.
Qu’Allah nous facilite le bien là où il est et fasse que nos œuvres premières et dernières Lui soient entièrement vouées.
Après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, les candidats de la primaire de la droite en ont fait un argument de campagne : le financement étranger des mosquées doit cesser. Passons sur l’amalgame entre ces actes terroristes et les musulmans de France.
Des mosquées financées par les fidèles
Qui s’est penché sur la question aura observé que l’immense majorité des mosquées en France recourent au financement que l’on pourrait qualifier sans mal de “financement participatif”. Lorsqu’un projet de construction de mosquée est lancé, c’est en effet la foule des fidèles qui met la main à la poche.
Régulièrement pendant des années, chacun donne ce qu’il peut alimentant une collecte qui, entre la décision de construire le lieu de culte et son inauguration, prendra dix, vingt, parfois trente ans.
Les collectes se font alors le vendredi, après la prière, à l’occasion de chacun des deux aïds, particulièrement pendant le mois de ramadan, etc.
Moins de 1 % de mosquées financées par l’étranger
Interviewée par le site de L’Obs, Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Oise et co-rapporteure, avec André Reichardt (Les Républicains), de la récente commission sur l’organisation de l’islam, revient sur cette question du financement des mosquées.
La sénatrice précise à juste titre que le nombre de mosquées financées par des pays tiers est infime. “Sur 2 500 mosquées en France, une vingtaine seulement a été financée par des organisations ou des Etats étrangers”, indique-t-elle. Soit moins de 1 % des mosquées de France.
Et d’ajouter que “de son côté, Tracfin, un organisme du ministère de l’Économie et des Finances, chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent, vérifie l’origine de toutes les sommes importantes qui pourraient apparaitre sur les comptes de ces associations. Tout cela est bien contrôlé.”
S’en tenant aux faits, sans céder à la démagogie ambiante, Nathalie Goulet rappelle en outre que “contrairement aux idées reçues, l’Arabie saoudite contribue assez peu. Elle le fait en payant directement les factures des associations.”
Moins de 1 % de mosquées sont financées par des organisations ou des pays étrangers. Click To Tweet